La vente à la ferme rencontre un fort engouement : d’une part grâce au regain d’intérêt pour le circuit court et les produits locaux depuis la crise sanitaire, d’autre part avec le développement de l’agrotourisme en France.

De plus en plus de producteurs souhaitent reprendre en main leurs circuits de distribution, tandis que les consommateurs sont plus soucieux de la qualité et de l’origine des aliments qu’ils consomment.

Développer une activité commerciale sur le lieu de son exploitation apporte de nouvelles opportunités. Mais ce projet comporte aussi de nombreuses contraintes et doit être mûrement réfléchi.

Les avantages de la vente directe à la ferme

La vente directe à la ferme offre une garantie en matière de traçabilité. Difficile de faire plus court que ce mode de commercialisation : le produit passe littéralement de la main du producteur à celle du consommateur, le nombre de kilomètres parcourus est quasi nul.

Pour les petits producteurs, la suppression des intermédiaires financiers contribue à une plus juste rémunération. En diversifiant ses sources de revenus, l’agriculteur peut stabiliser son activité. Le producteur s’affranchit également de certaines contraintes imposées par les distributeurs, par exemple le calibrage des produits.

Rencontrer les acheteurs finaux est aussi valorisant, les producteurs fermiers peuvent renforcer le lien et avoir un retour concret sur le fruit de leur travail.

22% des consommateurs
effectuent au moins une fois par mois des achats de produits fermiers à la ferme (source : CERD)

48% des producteurs
engagés dans le circuit court privilégient la vente à la ferme
(source : SP – Agreste – Recensement agricole 2010 )

Vente directe à la ferme : quelques clés pour se lancer

Vendre des produits fermiers sur le lieu de son exploitation est une voie exigeante, qui demande une certaine préparation. En s’affranchissant de tout intermédiaire, le producteur doit enfiler de nouvelles casquettes, notamment de commerçant et de communicant. 

Faire le point sur l’existant

Avant de se lancer, il est nécessaire de faire le point sur les moyens dont vous disposez :

  • Votre ferme agricole se trouve-t-elle sur un lieu de passage, à proximité d’une ville, d’un site touristique, ou est-elle située en zone reculée ?
  • Avez-vous déjà du matériel, un local et de la main d’œuvre disponible ?
  • Avez-vous le temps, les compétences et les fonds pour vous investir dans cette nouvelle activité ?

Répondre à ces questions vous permettra d’y voir plus clair sur les pistes à privilégier : construire un bâtiment ou en rénover un, déléguer certaines tâches ou prévoir une formation, anticiper la communication…

S’informer sur les différentes réglementations

Plusieurs aspects réglementaires doivent également suivis :

  • Construire un local accessible à tous les publics et respectant les normes incendies
  • Appliquer les réglementations en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité sanitaire des aliments (conservation, entreposage des produits, chaîne du froid…)
  • Respecter le code de la consommation sur l’information et la protection des consommateurs (comme l’étiquetage des produits)

Organiser l’accueil à la ferme

Comme évoqué plus haut, il est nécessaire d’aménager un local qui fera office de point de vente. Parmi les investissements importants à prévoir, des étals pour présenter les produits, un système de paiement et un réfrigérateur pour respecter, le cas échéant, la chaîne du froid.

Concernant les horaires d’ouvertures, vous pouvez accueillir les visiteurs en continu, mais il faut être prêt à être souvent interrompu dans votre travail. Vous pouvez assurer une permanence sur des horaires commodes pour votre clientèle (en fin de journée, le samedi matin…). Dans tous les cas, la vente à la ferme exige une disponibilité importante, c’est d’ailleurs le frein majeur évoqué par les producteurs.

Communiquer sur votre activité

Pour vous faire connaître des habitants à proximité et des visiteurs de passage, vous devez aussi communiquer sur votre activité.

Les efforts à déployer seront plus ou moins importants selon la visibilité et la force de frappe dont vous disposez déjà, si vous pouvez compter sur le bouche à oreille de votre clientèle déjà établie, par exemple via les marchés ou réseaux d’AMAP.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour élargir votre champ d’actions :

  • Installer des panneaux en bordure de route. Un grand classique pour se faire  connaître dans sa zone de chalandise ! Pour obtenir ce type de signalisation, une autorisation auprès du gestionnaire de la voie concernée est nécessaire.
  • Créer une page Facebook / Instagram, y poster des photos de vsos produits à l’état brut ou cuisinés pour titiller l’appétit de votre communauté, mettre en avant votre savoir-faire, vos engagements…
  • S’inscrire sur la plateforme de ventes directes Les Choux d’à Côté et y poster des annonces de vos produits alimentaires
  • Créer une fiche Google My Business voire site internet pour améliorer votre référencement local -pour aller plus loin, pourquoi pas mettre en place un système de click and collect ou de drive fermier. 
  • Rejoindre le réseau Bienvenue à la Ferme afin de bénéficier de sa notoriété
  • S’inscrire des annuaires de producteurs, comme Frais et Local
  • Utiliser des outils tout-en-un comme Coop Circuit qui en plus d’apporter des fonctionnalités de communication facilitent la gestion de la distribution

Cet article, qui ne prétend pas à l’exhaustivité. Pour bien préparer votre projet, n’hésitez pas à vous informer auprès de votre Chambre d’Agriculture, vous bénéficierez de toutes les informations et conseils nécessaires pour vous lancer !

Et une fois que vous serez prêt à accueillir des visiteurs, rendez-vous sur Les Choux d’à Côté : fruits et légumes de saison, produits laitiers, viandes de porc, bœuf ou volailles, charcuteries, miel, confitures… Tous les produits alimentaires, transformés ou non, sont les bienvenus sur cette plateforme dédiée à la vente directe.

Producteur ou consomm’acteur, Les Choux d’à Côté vous intéresse ?


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